À la découverte des fourneaux Lacanche en Bourgogne

Jardin Lacanche en Bourgogne
Parc site Lacanche – Bourgogne
J’aime les produits (pas nécessairement
comestibles 😉 qui ont des racines, un grand savoir faire derrière
et surtout avec une histoire d’hommes passionnés et attachés à leur
métier. C’est ce que j’ai trouvé lorsque j’ai été invitée à visiter le site de fabrication des
fourneaux Lacanche, en Bourgogne. Et suis tombée sous le charme…
Les cuisines Lacanche me font toujours
un peu rêver (je peux toujours vue la taille de ma cuisine à Paris
😉 : pour leur côté ‘ancien piano’ le vrai, celui de l’époque
sans grande technologie où les cuisinières passaient la journée
devant, pour le côté ‘matériaux d’excellente qualité’ (dont la fonte) au point
qu’ils se transmettent de génération en génération, pour le côté
esthétique bien sûr (intemporel) et ses couleurs sur émail
magnifiques (je suis une fille ;-). Déjà les noms des couleurs comme rouge griotte, frangipane, mandarine… sont poétiques 🙂
Je dis ça mais je ne sais pas si vous
connaissez cette maison qui produit des fourneaux depuis trois
siècles, haut de gamme, sur commande et sur mesure (d’où le prix,
mais ça reste accessible surtout si on pense tout ce qu’on peut
avoir dans un espace restreint et à la qualité).
C’est dans un petit village près de la
rivière Canche, dans le coeur de la douce et verte Bourgogne (au sud
de Beaune), qu’est née au XVIIIème siècle, la fabrication des
fourneaux Lacanche (à l’origine c’était un bas fourneau destiné à produire du métal à partir du minerai de fer présent dans le sol).

Visiter une industrie d’un produit qui nous intéresse est toujours fascinant. Le voile se lève et on découvre le côté brut,
certes moins esthétique mais réaliste, des matériaux, des grosses machines, de l’environnement et du dur travail qu’il y a derrière. Le produit final devient encore plus intéressant,
on sait où sont ses racines.
Anciens fourneaux Lacanche
Anciens fourneaux Lacanche
Ces pianos de cuissons étaient originairement
fabriqués pour les professionnels et depuis 20 ans également pour
les particuliers (plus beaux !) avec la même technologie et qualité. Il y a des distributeurs dans le monde entier. 
Vu qu’ils sont faits sur commande (en même pas deux mois), on
peut les composer à sa guise avec par exemple un cuiseur vapeur,
de l’induction, un four à basse température, la plancha, la grille,
la friteuse… (vous pouvez vous amuser sur le site à composer votre cuisine). Ils ont aussi une gamme pour l’extérieur (très design) qui m’a tout de suite plongée dans un jardin et une atmosphère de fête d’été (un peu frustrée oui, je n’ai même pas de balcon mais j’espère un jour avoir une maison 😉
Nous avons testé et je peux vous dire que ça donne
vraiment très envie d’en avoir un dans sa cuisine.
C’est une maison qui a une longue
histoire et surtout qui est profondément française.
Presque tous les composants (sauf certains électriques) sont fabriqués en France et pratiquement
sur place. Vous avez toutes les pièces de rechange, même d’anciens
modèles (super service). Les employés habitent tous dans les
alentours et les propriétaires croient dans ce savoir faire
ancestral. C’est un plaisir les entendre raconter l’histoire de ce
lieu et de cette maison. Ils y a des hommes généreux et en plus
passionnés de cuisine derrière. C’est souvent le secret pour avoir
un beau produit.
Lacanche a d’ailleurs été reconnue
comme Entreprise du Patrimoine Vivant.
Bien sûr nous sommes en train de
parler d’un produit de grande qualité et assez de niche mais il vaut
la peine d’être découvert (si budget bien sûr).
Fabrication pianos Lacanche
Fabrication des fourneaux Lacanche
Les découvertes non culinaires
– Les douces collines de la Bourgogne, un
endroit calme, presque hors du temps avec un charme fou
 – L’origine du mot potager (la soupe hein
😉 : c’est l’ancêtre de la cuisinière, une construction en pierre avec un feu en-dessous et recouvert d’une grille. Souvent
placée près des fenêtre dans les châteaux ou même les Mas ou Bastides pour chauffer. On eu l’idée d’y poser d’abord un récipient
d’eau et puis les légumes à cuire… d’où le potage.
– L’origine vitreuse de l’émail : c’est
une sorte de poudre de verre, colorée puis cuite à très haute
température. Le résultat est superbe et surtout il ne se raye
jamais. Il reste très peu de fabricants en France dont un en Alsace qui travaille pour Lacanche.
– Les noms des modèles de cuisines
correspondent tous à des villes ou villages de la région et
historiques (comme Cluny, Cormatin, Beaune, Saulieu, Fontenay…)

Fourneaux Lacanche
Fourneaux Lacanche
Les découvertes culinaires : Chez Camille, Relais-auberge sur N6 à Arnay-Le-Duc
De la vraie cuisine française classique. J’en ai profité pour manger des
cuisses de grenouille (j’aime ça que voulez-vous). Avec le café on
nous a servi un pain d’épice à tomber, humide et orangé, un des
meilleurs de ma vie (ils en vendent aussi sur le net ICI). Mais le Chef n’a pas voulu nous révéler la
recette transmise de génération en génération (je comprends :-).
Si vous passez par là-bas je vous
conseille vivement de vous y arrêter.
Voilà. Et vous avez déjà vu ou testé
les cuisines Lacanche ? Avez-vous déjà visité une usine en général, quelles ont été
vos impressions ?
Encore un grand merci à Isabelle pour
ce voyage, à M. Augagneur pour sa générosité (et sa tarte
méditerranéenne délicieuse 🙂 et à mes deux amis gourmands pour
la compagnie.

10 réflexions au sujet de “À la découverte des fourneaux Lacanche en Bourgogne”

    • Verissimo quello che dici e la tua bellissima descrizione le rende ancora più seducenti. C'è una storia di casa e di persone dentro..
      Rido anche sull'espressione cucine economiche, perché queste non lo sono 😉 Però rimane un lusso accessibile.

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  1. sìììì, anche a me fa ridere un sacco.
    sono a conoscenza dei costi, in generale, perchè qualche anno fa ci avevo fatto un pensierino (per quelle di recupero, in verità, e tempo fa in un cantiere di ristrutturazione -dall'altra parte dell'italia però- ne dismettevano una e non sai che sforzo "lasciarla andare"). Poi ho dovuto desistere perchè in affitto e non attrezzata o attrezzabile dal punto di vista di tubi, e norme, e buchi sui solai, etc.
    Però rimane nei miei sogni! 🙂

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    • Hai sempre delle storie incredibili con gli oggetti, ti capisco anch'io avrei avuto difficoltà a lasciarla andare 😉 Se vedi la mia cucina a Parigi ecco anch'io non potrei. Ci vorrebbe un appartamento con i controcavoli… Intanto continuiamo a sognare… Baci!

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  2. Ce sont de jolis objets mais j'avoue que cela ne me tente pas du tout pour ma cuisine. D'une part, j'ai besoin de voir dans le four (sans ouvrir) et pour cela les portes verre des fours modernes me conviennent beaucoup mieux et d'autre part, après avoir goûté pendant quelques années à l'induction, je ne me vois pas revenir à l'entretien de feux gaz.

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    • C'est vrai que regarder dans le four a son charme. Mais vu la solidité de ceux-ci ils attirent.
      Comme toi je suis devenue une grande fan de l'induction et Lacanche la monte également (comme indiqué dans le billet 😉

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  3. Si tu as l'occasion de retourner en Bourgogne, pousse un peu plus au sud et visite la poterie Emile Henry. Je n'ai pas d'action chez eux, je suis juste une fervente addict !

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  4. Claudine,
    J'aime les belles cuisinières surtout LA CORNUE qui n se décline en une multitude de couleurs, ainsi que les marmites en fonte , terre cuite, les produits qui ont fait leur preuve pendant des générations!

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    • Oui
      mais sincèrement apres avoir visité l'usine de Lacanche (SIL), on est convaincu de la qualité des pianos. il faut savoir que tout (ou presque) est fait à la main. Chaque appareil sur la chaine de montage est entièrement monté par des hommes, qui vérifient chaque point. pas de machines auto. Une vraie bonne surprise pour nous.
      Lacanche propose aussi une multitude de couleurs
      Cordialement,

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