Pâtes trofie au ragù de tomates cerise et poisson comme à Carloforte

Trofie aux tomates cerise et poisson
Trofie sauce au poisson
Comme promis, voici la suite de l’histoire trofie (c’est un peu les feux de l’amour culinaire ici 😉 ces pâtes à base farine et eau typiques de la Ligurie. Je vous présente donc une sauce au poisson et tomates cerise succulente, avec encore un goût d’été. Une sorte de ragù, version de la mer et beaucoup plus léger. Très bon aussi avec d’autres pâtes fraîches ou sèches.
Le trofie ont la caractéristique d’être glissantes tout en ayant de la texture. Je trouve qu’elles font merveille avec le poisson notamment avec la fraîcheur et la douceur des tomates cerise. Un plat raffiné qui reste très simple et rapide à préparer.
Au bord de mer et notamment en Sardaigne du Sud, la cuisine du poisson est très présente (même si finalement c’est un phénomène assez récent qui date de l’après-guerre). J’ai goûté avec grand plaisir à ce plat dans un restaurant, Da Nicolo’, situé dans la commune de Carloforte sur une île en Sardaigne (l’île dans l’île), très belle, San Pietro. Il fait partie de la carte depuis de nombreuses années.
Mais les trofie n’étaient pas une spécialité de la Ligurie me direz-vous ? Oui c’est vrai mais il y a un lien particulier : Carloforte tout en faisant partie de la Sardaigne a été pendant longtemps génoise. On y parle encore génois, la ville a aussi une allure de Ligurie avec ses maisonnettes colorées et la cuisine a pris ses plats traditionnels comme les trofie et le pesto. Rigolo n’est-ce pas ?

Comme ça vous avez un plat mi-sarde mi-ligurien. Bon finalement l’important c’est qu’il soit bon.
Par rapport à la recette d’origine qui prévoyait du safran dans le ragù de poisson (de mérou exactement), je n’en ai pas mis. J’ai utilisé de la dorade et j’ai préparé des trofie à la farine T65 au lieu de blanche (d’où la couleur). Mes trofie sont aussi un peu plus fines et longues que les classiques.
Bon appétit !
Trofie sauce tomate dorade
Trofie tomates et dorade
Trofie au ragù de poisson (pour 4 personnes)
  • 450 g de pâte format trofie fraîches (recette maison et vidéo ICI) ou des pâte courtes, petites et lisses
  • 400 g de tomates cerise
  • 300 g de filet de dorade fraîche (faire enlever par le poissonnier) ou autre poisson blanc à chair ferme comme le mérou
  • quelques feuilles de basilic et de persil
  • 1 petit piment d’oiseau
  • huile d’olive vierge extra, sel
  • 1 gousse d’ail
1. Dans une grande casserole, porter à ébullition une grande quantité d’eau, puis la saler.
Pendant ce temps, couper le filet en dés et retirer la peau. Laver les tomates cerise, les essuyer puis les couper en 4. Faire revenir 3 cs d’huile d’olive dans une poêle et y sauter le poisson en le retournant uniquement quand la partie au contact avec la poêle se détache facilement. Mettre de côté. 
2. Dans la même poêle, faire revenir la gousse d’ail et le piment avec 1 cs d’huile d’olive puis ajouter les tomates. Mélanger, saler et cuire à feu moyen pendant 8-10 minutes (les tomates doivent fondre mais garder encore un peu leur forme). Ajouter les herbes éteindre et ajouter le poisson.
3. Cuire les trofie dans l’eau bouillante 8-10 minutes environ voir jusqu’à 15 (cela dépend de l’épaisseur et du temps de séchage, plus elles sont fraîches plus c’est rapide et meilleur). Mélanger de temps à autre. Les égoutter puis les verser dans la sauce et mélanger.
Servir de suite bien chaud
Conseils :
– la sauce peut se préparer une ou deux heures à l’avance. La cuire un peu moins et la réchauffer au dernier moment.
– utilisez du poisson frais qui restera ferme et ne se délitera pas à la cuisson (contrairement au poisson surgelé).

7 réflexions au sujet de “Pâtes trofie au ragù de tomates cerise et poisson comme à Carloforte”

  1. Moi qui avait comme programme pour le futur d'aller manger du thon à Carloforte, voilà une bonne adresse et une très belle recette pour patienter 🙂

    C'est vrai que Gênes a eu un poids très important non seulement sur l'histoire d'une grande partie de l'île (c'est aussi le cas pour le nord ouest) mais également sur certains de ses dialectes (à Carloforte, on parle en effet un type particulier de Ligure, le Tabarchino) et sur… sa cuisine bien sûr 🙂

    A titre personnel, je connais mieux le nord ouest de la Sardaigne où on trouve à Sassari la "fainè" (la jumelle de la farinata génoise), mais je sais qu'à Carloforte, il y a la "fainò" !

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  2. J'ai testé la recette hier avec des trofie sèches Barilla et des filets de merlan côté poisson ; ce dernier a su rester ferme et se tenir.
    La recette est simple et chouette ; ces pâtes m'ont semblé très denses et très nourissantes par rapport à d'autre type de pâtes.

    Merci Edda de cette entrée avec du poisson !

    Kizette

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  3. Bonne idée pour me faire quand même manger du poisson! 🙂 Je les testerai 😉 Ma belle mère italienne faisait un truc semblable avec de la truite.

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