Far breton aux pruneaux de Michalak

Far breton
Far breton
Versione italiana più giù

Le far breton est presque un symbole,
une îcone de la Bretagne mais aussi de ces desserts français, tous
simples, familiaux, réconfortants. On se sent à la maison avec eux
et quelques part (un peu comme le clafoutis ou le fiadone) ils le bon goût d’oeufs
et de lait de notre enfance.
En ce moment, je souffre un peu du
temps très gris parisien (au moins on ne gèle) pas. J’ai la nostalgie du bleu
et même de l’air piquant de l’hiver de la Méditerranée. Pour me
consoler, et bien je cuisine beaucoup. Même le soir après une
journée de travail, si j’ai une heure de libre je lance un truc sur le
feu ou au four. Entre nous je n’ai pas encore fais les soldes mais des
gâteaux. Le far breton arrivait donc à pic. J’aime son côté
crémeux entre le gâteau, le flan et la crème et surtout l’acidulé
des pruneaux qui casse la monotonie.

La recette (modifiée à quelques
virgules près surtout pour la quantité de pruneaux et les temps de
cuisson) est celle de Christophe Michalak (issue de Les desserts qui me font craquer) et plus exactement de son ami pâtissier et de sa grand-mère
bretone, Frank Geuffroy. En passant j’apprécie beaucoup la démarche
de Michalak qui consiste toujours à rendre hommage à ses pairs et
ses inspirations. Si vous souhaitez par contre la version traditionnelle bretonne, elle est ICI.
La recette est d’une facilité
enfantine, vous pouvez le préparer même ce soir, c’est rapide. Bonne soirée à tous (près du feu 😉 !
Far breton de Christophe Michalak (pour
4 à 6 personnes)
Base
300 g (30 cl) de lait frais entier
70 g de sucre semoule
50 g de farine
3 jaunes d’oeuf (60 g) + 1 oeuf entier
(50 g)
1 pincée de levure chimique (2-3 g)
1 gousse de vanille bien pulpeuse
Garniture
90 g de pruneaux dénoyautés
beurre demi-sel
1. Préchauffer le four à 170°C.
Chauffer à peine le lait et y ajouter le sel, la pulpe et la gousse
de vanille vide. Laisser infuser pendant 10 minutes puis retirer la
gousse vide.
2. Tamiser la farine avec la levure.
Fouetter le sucre avec le oeufs puis ajouter la farine et mélanger à
nouveau. Verser le lait peu à peu de manière à ce qu’il soit
incorporé au mélange de manière homogène, sans grumeaux. Si
besoin, passer le tout au mixer rapidement.
3. Bien beurrer un ou plusieurs plats
individuels à gratin. Verser la crème puis disposer les pruneaux.
Cuire pendant 20-25 minutes environ (un peu plus si le plat est un
seul).
Servir tiède.
Conseils :
– Le procédé est très facile, le seul
point délicat est la cuisson. Je vous conseille de vérifier (chaque
four est différent à la crème doit être prise mais pas trop (pas
d’omelette ;-). Elle doit rester un peu moelleuse. Le tout dépend de
la hauteur du moule, je vous conseille au moins 6-7 cm.
– en principe comme pour le clafoutis, on mets les pruneaux entiers (avec les noyaux) ça a plus de goût mais bon si vous avez des invités faites sans 😉
– Vous pouvez remplacer la vanille par de
la cannelle ou de la cardamome par exemple.
– Le far se garde bien jusqu’à lendemain
même s’il est meilleur tiède. Servez-le en tous cas toujours à
température ambiante.
– des lectrices bretonnes, Valérie et Audrey,  conseillent : d’ajouter du rhum à la pâte (bonne idée) et de passer une noisette de beurre salé sur le dessus du far à peine sorti du four (super idée ultra gourmande). Merci, je les gardent pour la prochaine fois.

Versione italiana


Il far breton oltre ad essere
indissolubilmente ancorato alla Bretagna (in fondo è una specie di
pasta da crêpe e cugino del clafoutis, che non è bretone 😉 è anche uno di questo dolci
semplici, rustici profondamente francesi. Al di là delle mode, dei
design delle vetrine di Parigi, se ben fatto con buoni ingredienti,
il far breton ci riporterà in infanzia. Il sapore semplice delle
uova, del latte e della frutta.
La ricetta è di un grande pasticciere
che sicuramente conoscete (non fosse che per l’aspetto fisico, un bel
ragazzo ma è anche intelligente, talentuoso e simpatico dal vivo),
Christophe Michalak. La ricetta è di un suo amico pasticcere con
nonna bretone. L’ho trovata ottima e molto facile (ho giusto
modificato qualche virgoletta).
In fondo si tratta di quei dolci
semplici della nonna (e di campagna) a base di ingredienti base, una
via di mezzo tra il clafoutis e il budino. Qui poi l’asprino delle
prugne stimola tutto il resto.
Insomma se vi sentite in french mood,
questo dolce è una coccola.
Far breton di Christophe Michalak e del
suo amico bretone (per 4-6 persone)
Base
300 g (300 ml) di latte fresco intero
70 g di zucchero semolato
50 g di farina
3 tuorli (60 g) + 1 uovo intero (50 g)
1 pizzico di lievito chimico o baking
powder (2-3 g)
1 baccello di vaniglia ben polposo
Ripieno
90 g di prugne secche snocciolate (tradizionalmente sono con il noccio)
burro
1. Scaldare il forno a 170°C. Scaldare
appena il latte e aggiungere la polpa di vaniglia, il baccello vuoto
e il sale. Lasciare in infusione 10 minuti poi togliere il baccello
vuoto.
2. Setacciare la farina con il lievito.
Sbattere le uova con lo zucchero poi aggiungee la farina e infine
versare il latte a poco a poco in modo da ottenere una pastella
omogenea.
3. Versare la crema in uno o più stampi
di ceramica alti almeno 6 cm ben imburrati. Sistemare le prugne e
cuocere per una ventina di minuti (un po’ di più se lo stampo è
unico). Verificare bene che la crema si rappredda ma rimanga ancora
morbida (non deve essere una frittata ;-).
Servire tiepido.
Si conserva bene fino al giorno dopo
anche se è migliore appena fatto (più morbido e profumato).
Servirlo comunque a temperatura ambiente.  

33 réflexions au sujet de “Far breton aux pruneaux de Michalak”

  1. bonjour Edda,
    j'adore ton blog dont je ne me passe plus. Tes photos sont sublimes, je les jalouse. Ce que j'aime surtout c'est que tu as toujours quelque chose à raconter et toujours dans la simplicité. C'est très agréable.
    De plus, ce que j'aime c'est sa double identité qui me fait plaisir : tu aimes la France et l'Italie et moi aussi. Je suis Française et j'ai étudié l'italien, c'est pour moi un régal de te lire dans ces 2 langues ! Merci.

    Je suis aussi Bretonne et je te conseille de rajouter du rhum dans ton far car un dessert breton sans rhum… ça manque 😉

    Amicalement,
    Valérie.

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    • Bonsoir Valérie, merci infiniment pour tes mots qui me touchent beaucoup…
      Et merci aussi pour le conseil, je vais l'appliquer la prochaine fois (j'aime toujours quand il y a du rhum, ça exalte les saveurs 😉
      Belle soirée !

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  2. Grazie Edda per le tue ricette, tra le poche che mi riescono sempre bene. Sarà anche per l'effetto foto… Irresistibili.
    Buon anno e complimenti.
    mimma

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  3. Bonsoir Edda.
    Merci pour ces jolies photos de ce gâteau que je fais depuis l'âge de 6 ans!!!!
    Ma recette est différente, chaque famille bretonne à la sienne (je ne mets pas de levure)et petit plus qui fait tout son effet: une fois le gâteau cuit, je rajoute une noisette de beurre (salé), sur toute le dessus du far…De plus, le far est encore meilleur quand les pruneaux ont encore leurs noyaux!!!

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    • Bonsoir Audrey, merci pour ton message, et tes conseils (surtout le beurre miam) ! Je vais les rajouter.
      Pour les noyaux je voulais l'écrire puis j'ai complètement oublié une fois devant le blog (même principe que la clafoutis de cerises n'est ce pas ? 😉
      Bonne nuit !

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    • Et oui, avant de commencer à taper on a pleins d'idées en tête mais une fois qu'on commence à enchaîner les mots, on en zappe plusieurs…Ce n'est pas évident de tenir un blog de cuisine et le tiens est toujours agréable à lire, tu expliques pleins de choses en particulier sur ton pays natale qui est le même qu'une de mes arrières grand mère!
      Effectivement, c'est le même principe que pour le clafoutis, d'ailleurs le far breton en est une variante.
      Pour ceux qui n'aiment pas les pruneaux, on peut éventuellement les substituer par des raisins secs, mais personnellement dans ce cas je trouve que ce n'est plus un far mais un clafoutis!!!
      En tout cas chez moi c'est ma recette chouchou, celle qui me permet de tester les fours que je ne connais pas.

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  4. proprio oggi, mentre cercavo una ricetta, mi sono imbattuta in quella del far breton presa nel più fantastico viaggio fatto, ormai l'estate, scorsa a Belle Ile. A presto con la pubblicazione della mia versione chiedenti la cortesia di dirmi se ci sono errori in ciò che ho fatto.

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  5. Un truc de Michalak c'est de faire infuser la vanille toute la nuit pour que son parfum s'exprime bien. Je l'ai fait en utilisant de la vanille de Madagascar fendue Sambave qui a des notes de miel, pruneau, figue, bref des parfums complètement "far breton". Sympa, cependant je trouve le far trop cuit malgré ma vigilance. J'ai fait la recette 2 fois sans véritablement être satisfaite de la cuisson et le moule était différent. Bref, à ton avis pour un moule unique, quelle taille doit on prendre pour avoir une épaisseur de pâte suffisante pour que le flan reste moelleux? Merci.

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    • Oui (et ce n'est pas que du Michalak 😉 on peut faire infuser à froid la vanille toute la nuit, ça marche aussi avec les autres épices. Pour la cuisson j'ai en effet diminué les temps, je le trouvais aussi un peu trop cuit, après ça dépend des fours aussi. Éventuellement diminue encore la température. Je pense en plus qu'il existe différents fars (plus ou moins d'oeufs, plus ou moins farineux…)
      Un moule de 20 cm environ devrait faire l'affaire.
      Bonne soirée

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  6. Bonjour Edda.
    Française fraîchement installée à Naples depuis quelques mois, je découvre votre blog et j'en suis extrêmement ravie. Vos recettes semblent délicieuses, je ne manquerai pas d'en essayer quelques-unes. Et par dessus tout, elles vont me permettre d'utiliser certains produits locaux que je n'osais pas utiliser par manque d'information. Etant Bretonne d'orgine, le far breton est une institution et l'introduction de votre article exprime parfaitement mon ressenti. Justement j'ai prévu d'envoyer un far breton à l'école italienne de mon fils la semaine prochaine , sur demande des maîtresses curieuses de connaître quelques spécialités françaises 😉 . Aujourd'hui je découvre la recette de Christophe Michalak. Et si je peux me permettre, je suis vraiment surprise par les ingrédients utilisés. La quantité de farine est vraiment trop minime pour que la consistance soit celle d'un far. Il s'agit plus d'un clafoutis ici. Sa recette est peu proche de la recette traditionnelle, même si elle s'en inspire. Loin d'être complètement chauvine (ou peut-être un peu), je trouve surtout dommage qu'un si grand pâtissier puisse créer l'amalgame entre ces 2 spécialités et de créer ainsi la confusion. Néanmoins je l'essaierai à l'occasion, elle me semble bien appétissante.
    PS: vos photos sont superbes.
    Laure

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    • Bonjour Laure,
      Tout d'abord un grand merci pour votre message chaleureux, je suis ravie que le blog vous plaise et je vous envie le soleil napolitain 😉 Tenez-moi au courant si vous faites des tests.
      Concernant le far breton de Michalak, merci pour votre grain de sel. Je suis finalement d'accord avec vous (vous pouvez être chauvine, les échanges sont toujours constructifs)… d'ailleurs je pense que je vais en reproposer une plus proche de la traditionnelle
      Bonne journée !

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    • Ca sera un plaisir de découvrir votre recette plus traditionnelle de far breton. Je n'ai pas décollé de votre blog depuis mon premier message, j'apprécie beaucoup le côté pédagogique accompagnant vos recettes. Les anecdotes historiques ou personnelles et vos photos mettent vraiment en relief vos recettes. Avec les astuces en bonus. Je présens que votre blog va faire partie de mes sites culinaires préférés.
      Le soleil napolitain joue à cache cache en ce moment. Mais quand il est présent, il a ce magnifique don de réchauffer les coeurs 😉
      Bonne journée Edda
      Laure

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  7. Il pleuvait à Paris, un temps breton, en quelque sorte, idéal pour (re)cuisiner ce délice de far, donné par Edda, et rendu plus fin et plus léger, sans perdre son nom pour autant !
    De fait, il ressemble ainsi à s’y méprendre à un far goûté, bien loin dans le passé, chez une cuisinière bretonne de Pont-Croix… un souvenir revivifié dans les vapeurs du rhum aux pruneaux !
    Merci…

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