Redécouvrir l’Italie, Vérone et les pâtes Giovanni Rana

Redécouvrir l'Italie, Vérone et les pâtes Giovanni Rana
Redécouvrir l’Italie, Vérone et les pâtes Giovanni Rana. Lac de Garde fin de journée
La semaine dernière, je suis partie en Italie (cela me fait toujours tellement de bien !) près de Vérone, invitée par l’adorable famille Giovanni Rana (oui les fameux ravioli dont je vous ai déjà parlé d’ailleurs, une grande icône italienne) pour un voyage superbe et gourmand.
Histoire de plonger dans ces lieux magnifiques, redécouvrir de plus près ces produits et leur contexte authentique.
Je tenais donc à partager mon enthousiasme et mes quelques impressions ici avec vous.
En passant, l’Italie est toujours aussi belle, accueillante et les produits si bons…

Redécouvrir l'Italie, Vérone et les pâtes Giovanni Rana. Vérone
Vue de Vérone
Vérone et le lac de Garde
Un peu par manque de temps (les programmes sont souvent très chargés lors de ces voyages) un peu à cause de la pluie, nous avons visité Vérone en coup de vent mais j’ai tellement aimé ! Une ville belle, soignée (et riche) avec le charme des époques qui se sont enchainées (la ville a plus de 2000 ans), ces ruelles, ces bâtiments décorés (certains ont encore des fresques sur les murs) ces couleurs rouges (le fameux rosso Verona) et ocres. Une ville qui te prend (comme souvent en Italie) et que j’ai vraiment hâte de revisiter plus longuement. Donc si vous avez l’occasion n’hésitez pas ! Il y a en plus des super boutiques de vêtements 😉
Et puis nous avons eu l’honneur d’être invités dans une villa de la famille Rana (ancienne demeure aristocratique) donnant directement sur le lac de Garde avec, en bonus, un tour en bateau.
La lac de Garde est superbe, c’est le plus grand lac d’Italie, qui touche d’ailleurs trois régions (la Lombardie, la Vénétie et le Trentin-Haut-Adige). Un endroit très prisé depuis des siècles (avec un tourisme plus ou moins de luxe), des villas nobles cachées (ou pas) dans la verdure, des couleurs.
C’était la fin de la journée, le ciel était un peu couvert mais il y a avait cette lumière bleue argentée presque métallique au charme fou. Nous étions au milieu de l’eau, du bleu et suspendus dans le temps.
Giovanni Rana tenait à nous inviter là, un de ses lieux privilégiés, source aussi d’inspiration.
Et le soir nous avons mangé chez lui, dans une atmosphère on ne peut plus festive et chaleureuse (on avait l’impression d’être en famille) une farandole de pâtes bien sûr… et cette eau dehors la nuit qui veillait sur nous.
C’est là d’ailleurs que nous avons aussi participé à une séance de photographie et stylisme (très beau moment) dont je vous parlerai la prochaine fois avec une recette bien sûr.
Monsieur Giovanni Rana
Monsieur Giovanni Rana
Monsieur Giovanni Rana et son histoire
Je vous ai déjà touché deux mots sur l’histoire de Giovanni Rana. Une belle histoire comme il y en a plusieurs à cette époque surtout dans cette région d’Italie : les années soixante, les années du boom et de l’espoir, où des nouveaux marchés sont nés.
Monsieur Giovanni, qui aujourd’hui a 80 ans et est toujours aussi passionné, pétillant, a eu l’intuition de créer un marché de pâtes fraîches mais en ayant toujours dans la tête la longue tradition italienne et surtout la qualité, le goût.
Tout est né dans une grange avec sa fiancée : lui préparait la pâte et elle la farce. D’ailleurs, encore aujourd’hui, dans ses gestes, on sent ce feeling avec le rouleau à pâtisserie, la pâte… c’est assez rigolo à observer. Les pâtes étaient livrées par lui-même dans sa fameuse lambretta. Et puis la production s’est énormément développée (le succès a été tout de suite au rendez-vous) tout s’est agrandi. Il a souhaité faire imaginer des machines qui reproduisaient exactement le geste humain (en mieux), faites sur mesure pour lui.
Dans les années 80, il a réussi à tenir bon devant des géants de l’agro-alimentaire avec toujours en tête de faire le mieux possible, d’inspirer confiance (d’où son visage sur les packs), de se concentrer sur la qualité. En effet en Italie, il est très vraiment le leader. Même le nonne ou le mamme ne jurent que par lui. La persévérance, le travail, l’amour pour les pâtes et le temps lui ont donné raison puisqu’aujourd’hui les pâtes Giovanni Rana sont présentes dans 38 pays.
Nous avons eu droit à la visite de l’atelier de fabrication (je l’avais déjà visité) illustrée par le Pdg lui-même et c’était très intéressant. Tous les produits sont frais, entiers (fromages, viande, charcuterie, herbes, légumes), contrôlés et travaillés sur place. Et ce n’est pas si courant croyez-moi.
De plus l’endroit est très “sûr” niveau hygiène (les pâtes fraîches sont fragiles) et l’air plus pur que dans une salle d’opération : il est changé plusieurs fois par heure.
Nous avons eu le privilège de passer un moment avec lui autour d’une table ronde, en toute intimité et liberté.  Cela vaut mille fois tous les dossiers de presse, le vrai contact humain. Monsieur Giovanni est comme vous pouvez l’imaginer un homme exceptionnel (pour en être arrivé là !), plein de rêves et d’ambitions autour de sa passion pour les pâtes. Il habite encore dans sa maison tout près de l’atelier (qui fait 25 000 m2) et il déclare haut et fort qu’il n’ira jamais à la retraite. Je le comprends, ses pâtes c’est sa vie.
Il reste un personne simple, humble, optimiste, amoureuse de la vie (et de la bonne chaire) et avec beaucoup d’humour. On a l’impression de le connaître déjà, c’est une personne accessible (en Italie on dit “alla mano“), attachante qui inspire de l’admiration et de la sympathie. C’est ce qui m’a le plus frappé.
La famille Rana, la passion et la générosité
L’histoire de Rana c’est aussi une histoire de famille puisque son fils Gian Luca tient désormais le tout (enfin, son père plaisante en disant qu’il règne alors que son fils gouverne). Il est le Pdg. Il a beaucoup de métier, amoureux de ce qu’il fait, est très exigeant et très présent….tout en restant accessible et souriant. Sa femme, Antonella, donc la belle-fille de Giovanni, une personne chaleureuse, joyeuse et très compétente (“in gamba”) s’occupe du relationnel, de la communication et du développement des restaurants notamment aux États-Unis.
Chacun a son rôle, tout le monde est très impliqué. Il y a un côté “inclusif”, un lien fort aussi avec le personnel et c’est là qu’on sent que c’est une histoire de famille qui tient à coeur au-delà du travail.
Cela fait du bien de voir des personnes qui travaillent ainsi même quand l’entreprise est désormais immense, voire un leader mondial dans le secteur.
Je parlais de générosité lors de ce voyage (organisé de manière impeccable en passant) non seulement en termes de moyens mais surtout en termes de temps, d’énergie et d’implication personnelle. Toute la famille et le personnel ont donné le maximum, y compris la gentillesse et la bonne humeur.
Monsieur Giovanni Rana a échangé avec nous et était toujours disponible lors des soirées, son fils Gian Luca nous a guidé personnellement lors de la visite de l’atelier de fabrication et sa femme Antonella a été notre prof lors d’un atelier de pasta maison et nous a assisté lors de l’atelier stylisme et photographie. J’ai rarement vu autant d’implication, de souhait d’être là en première personne (alors que leur vie est quand même très très chargée) à nos petits soins pour qu’on se sente le mieux possible. Ça aussi c’est quelque chose dont je me souviendrais.
Redécouvrir l'Italie, Vérone et les pâtes Giovanni Rana. Tagliatelle
Redécouvrir l’Italie, Vérone et les pâtes Giovanni Rana. Tagliatelle
Des pâtes de qualité et le sens de l’innovation
Et pour revenir au produit en soi, les pâtes Giovanni Rana, je sais que je n’ai pas besoin de vous dire que c’est des pâtes de qualité et bonnes !
Comme je disais plus haut et ma visite en témoigne, c’est le soucis primordial de la maison. De la très bonne pâte, la plus fine possible, une farce savoureuse, moelleuse…
Ces pâtes ont toujours été bonnes mais je dois avouer, moi qui les connais depuis plus de 20 ans, qu’elles se sont améliorées avec le temps (tant mieux pour nous !).
Tout en étant très ancrée dans la tradition, cette marque n’est pas statique, au contraire (Giovanni homme curieux et enthousiaste est toujours à la recherche d’autre chose). Non seulement en termes de farces (vous vous souvenez les tortelli façon paella, mon coup de coeur) mais aussi sur la technique de fabrication. C’est pour cela que je parle d’innovation.
Déjà les machines qui reproduisent le geste manuel (et sont assez compliquées en ce qui concerne les tortellini) ont une performance incroyable et imbattable : 350 pièces sont fabriquées à la minute !
Table charcuterie italienne
Table charcuterie italienne
Une pâte très fine
D’une part la pâte est bonne et vraiment très fine. Cela est dû à une “fixation” de Giovanni (“il faut bien sentir la farce !”) qui finalement est allé chercher dans la technologie de la fabrication du papier pour imaginer des machines qui la rende aussi fine. Elles sont composées de trois rouleaux à trois étages, la pâte passe successivement par les trois pour en arriver à une finesse incroyable (transparente, on doit pouvoir lire à travers) qui fond en bouche.
C’est devenu par la suite sa marque de fabrique de la maison.
Table fromages italiens
Table fromages italiens
Une farce moelleuse

 

Pour ce qui est de la farce, Gian Luca, nous a expliqué que là aussi il y avait un volonté de garder du moelleux mais aussi une texture. C’est pourquoi, ils sont allés chercher du côté de la haute technologie des voitures de Formule 1 (rien que ça), des pistons et des pots d’échappement… pour imaginer, sur mesure, des appareils qui exercent une certaine pression sur des longs tuyaux d’une certaine forme afin que la farce ait une texture idéale. De me demandez pas plus, c’est un secret industriel non révélé 😉 Cela a pris des années pour être mis au point.

 

Tout ça pour dire qu’il y a des nouveautés donc non seulement concernant les farces mais aussi sur les classiques.
Table fruits et légumes d'automne
Table fruits et légumes d’automne
 Les nouveautés Giovanni Rana
J’ai eu la chance de goûter en avant-première des nouveaux ravioli ou tortellini, comme les ravioli à la courge, les ravioli aux artichauts (on les sent !), les tortellini au saumon et au fromage frais (un délice) ou au pecorino et poivre mais surtout à la nouvelle génération des tortellini classiques.
Depuis le début d’octobre, vous pouvez trouver donc les grands classiques de Giovanni Rana comme la ricotta épinards, jambon cru, pesto basilic, poulet à la paysanne… (il me semble qu’ils sont aussi à 1 € en ce moment) mais en mieux encore. En effet grâce à la nouvelle technologie (le grand dada de Giovanni), la farce est encore plus , à la fois plus moelleuse, plus goûteuse grâce à des petits morceaux qui rendent la texture plus intéressante.
Pour ma part la grande grande différence je l’ai sentie surtout avec ceux ravioli ricotta épinards, souvent trop délicats à mon goût alors qu’ici on sent beaucoup plus les ingrédients.
Port lac de Garde
Port lac de Garde

Voilà vous savez tout. La prochaine fois une recette de saison avec des ravioli !

Je vous laisse avec cette image dans un petit port sur le lac de Garde, le soir, avec une atmosphère mélancolique, romantique et hors du temps…

14 réflexions au sujet de “Redécouvrir l’Italie, Vérone et les pâtes Giovanni Rana”

  1. Bonjour Edda,

    J'ai visité Vérone cet été, c'était très beau et la nourriture, toujours aussi délicieuse. Je n'ai pas pu m'empêcher de retourner à Venise également….

    Merci pour ce bel article.

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  2. Nous avons visité Vérone en coup de vent au printemps dernier en nous rendant à Venise tout en dégustant une délicieuse crême glacée parfum "cassatta siciliana". Au retour, nous avons fait une pause sur les rives turquoises du lac de Garde. Il faisait beau mais froid, le vent soufflait depuis les alpes italiennes, donnant aux eaux du lac avait un aspect laiteux magnifique. J'ai acheté des ravioli Rana aux artichauts et à la courge et amaretti. J'ai adoré les ravioli à la courges, cuisinés à la pancetta et au beurre de sauge c'est un délice ! Je crois que ce sont les ravioli à la mantovana….

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  3. Je suis allée à Vérone il y a longtemps j'en ai un excellent souvenir ,et cet été mon mari m'a offert un séjour à Genes, Santa Margarita et Portofino ,magique comme toute l'Italie que j'aime profondément ,il faut dire que mon pére était italien 😉 .
    Désolée pour ce hors sujet cuisine 🙂

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  4. Magnifique article ! Chapeau bas pour ce grand professionnel et son côté chaleureux ! J'aime vraiment votre site, simple, coloré et chaleureux lui aussi. Marie

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  5. Vérone reste et restera un souvenir impérissable et de tes belles photos il n'en manque que le parfum mais connaissant par coeur tous ces merveilleux produits de notre si chère gastronomia ils me reviennent en mémoire !!! cela dit pour les raviolis del signore Rana il ferait bien de se remettre en cuisine car c'est devenu selon moi que de la nourriture industriel… rien ne vaudra jamais le ravioli freschi della Mamma, et il peut bien aller chercher toutes les technologies les plus sophistiquées del mondo ses raviolis resteront médiocres… armella

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  6. Merci pour cet article…j aime beaucoup ces pâtes fraîches et j aimerais savoir où on peut les trouver à PARIS (mon monop n en a que 3 ou 4 variétés). Fait il aussi des tagliatelles et des lasagnes ?

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  7. merci pour cet article, j'en ai l'eau à la bouche. c'est bête mais avant de vous lire je pensais que ces pâtes n'éraient qu'un produit ultra marketté et puis c'est tout. Je vais m'empresser de les goûter

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  8. Quel grand homme Monsieur Giovanni Ranna et toujours à la hauteur.
    Par contre, j'aimerai savoir s'il fabrique des pâtes sans gluten ? Je ne pense pas car les pâtes sans gluten, pour moi, ne sont plus des pâtes : et en plus c'est impossible d'égaler celles de Monsieur Giovanni

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  9. Verone Magnifique avec ses petites épiceries typiquement italiennes… je ma souviendrai toujours (d'ailleurs, il faut que j'y emmène mon amoureuse…)
    Merci Edda

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