Ramen

Si comme moi vous avez très envie d’un ramen authentique (enfin, plus ou moins) comme au Japon, mais presque zéro efforts (bon, il faut quand même du temps) et même bon marché, voici le recette pour vous que nous avons adorée ! Un bouillon très savoureux, une viande de porc fondante, des pâtes moelleuses et des petits plus qui le rende unique. Pour bien se réchauffer et voyager en même temps.

À la maison, comme nombre de personnes dans le monde, nous sommes très fan du ramen, ce plat soupe emblématique de la cuisine japonaise (au succès fou) même si le concept (beaucoup plus ancien) a été importé de Chine au XXème siècle. Un plat qui a évolué selon les goûts et les manières des japonais. C’est complet, varié, réconfortant et à la fois dépaysant. Je me souviens, quand nous habitions à Paris et lors des soirs libres (très rares) avec zéro inspiration ou le frigo vide, nous sortions enthousiastes déguster un ramen.

Vous me connaissez, quand en cuisine je ne suis pas sur un terrain familier (et c’est bien le cas ici ainsi que vous pouvez l’imaginer) je mets du temps à me lancer, je teste, j’étudie, j’essaie de comprendre… et finalement essaie de trouver ce qui se rapproche le plus de l’authentique. Je suis donc allée sur le blog de Camille Oger (que suis depuis quelques années) Le manger, une anthropologue et une perle de blog (d’ethno gastronomie comme elle le défini) qui parle de cuisine mais aussi beaucoup de culture, de traditions autour notamment de la cuisine d’extrême Orient. Toujours très intéressant et intelligent. Elles donne les deux versions du chashu. Et, bien sûr, j’ai choisi (aussi pour vous) celle où la cuisson de la poitrine de porc est simplifiée et beaucoup plus courte. Et c’était un régal !

Donc voilà, à part deux trois ingrédients typiques (que l’on trouve dans la plupart des grandes surfaces) et un peu de patience pour la cuisson (avec la mijoteuse on ne doit rien faire et on peut même sortir de chez soi), il n’y a pas grand-chose à faire.

Ramen de porc simplifié (pour 4 personnes)

Préparation : 40 min (+ repos 3 h) Cuisson : 5h30 (s’y prendre la veille pour la viande, c’est mieux)

Pour le porc chashu (porc braisé) en version simplifiée à la mijoteuse :

  • 1 kg de poitrine de porc (avec la peau) roulée bien serrée (par le boucher ou par soi-même) ou pas
  • 20 cl de sauce soja
  • 20 cl de saké (dans le rayon asiatique des grandes surfaces ou en épicerie japonaise)
  • 20 cl de mirin (dans le rayon asiatique des grandes surfaces ou en épicerie japonaise)
  • 10 cl d’eau
  • 60 g de sucre
  • 4 gousses d’ail
  • 4 cm de gingembre frais coupé en deux (et non épluché)
  • 2 oignons frais ou échalotes (voire 4)
  • 1 càc de sel

Pour le bouillon et les garnitures :

  • bouillon de cuisson du porc bien filtré +
  • 1,2 l de bouillon de volaille (dans l’idéal maison ou bien du bouillon de porc maison)
  • 400 g de nouilles japonaises à ramen* (à base de blé et un peu épaisses) ou bien des soba, des chow-mein
  • 200 g Champignons bruns coupés en tranches (ou 2 poignées de champignons noirs secs faits revenir dans l’eau tiède)
  • 2 ciboules ou, à défaut, deux petits oignons frais ou un ou deux petits poireaux (le vert et le blanc ou que le blanc) + ciboulette (facultatif)
  • sel et poivre
  1. Préparer la viande (mieux vaut la veille) : Dans la casserole de la mijoteuse (qui peut passer sur le feu comme la mienne Crocktpot), mélanger tous les éléments du bouillon (sans la viande) et porter à frémissement 5 à 10 minutes. Eteindre et y plonger la poitrine de porc, l’enrober de jus et placer la casserole dans la mijoteuse. Elle est en partie hors du bouillon, c’est normal.
  2. Programmer 5h à chaleur plus intense (3 flammes au lieu de 2) et laisser cuire. À mi-cuisson, ouvrir doucement (attention à la vapeur) et retourner la viande pour qu’elle soit toute enrobée. Refermer et continuer de cuire. Laisser ensuite reposer au chaud et laisser refroidir.
  3. Retirer la viande du bouillon, la placer sur une assiette (éventuellement retirer délicatement les os, c’est très simple) et la mettre au frais pendant 2 à 3 h (pour gagner du temps, on peut aussi la mettre au congélateur une heure).
  4. Sortir la viande, retirer tout le gras autour (notamment la couenne) et la couper très finement en tranches.
  5. Filtrer le bouillon, d’abord en retirant le gras froid en superficie et puis à l’aide d’une passoire à mailles très fines. Le verser dans une bouteille à l’aide d’un entonnoir (très pratique mais pas obligatoire).
  6. Peu avant de servir, préparer la soupe. Faire sauter les champignons dans une casserole avec un peu d’huile et ajouter après quelques minutes un peu de bouillon de soja du porc (celui qui est dans la bouteille), laisser cuire un peu et éteindre. Saler et poivrer.
  7. Réchauffer le bouillon de volaille et quand il bout ajouter la même quantité (ou un tiers) de bouillon de porc au soja (toujours celui qu’on  a gardé). Porter à nouveau à ébullition. Saler et poivrer.
  8. Faire cuire les pâtes quelques minutes dans l’eau bouillante (suivre les instructions du paquet) puis les égoutter et les rincer.
  9. Dans des larges bols un peu profonds, répartir les pâtes, les champignons puis la viande (deux tranches environ chacun et  plutôt sur le dessus, pas comme moi ;-). Y verser le bouillon vraiment bouillant (c’est important car la viande est froide et le tout refroidi vite). Parsemer de ciboule ou d’oignon nouveau ou de poireau et servir de suite bien chaud.

Conseils :

Conservation : la viande en soi se conserve deux à trois jours au frais. Le bouillon filtré aussi se conserve plusieurs jours. Le ramen complet se consomme de suite (mais on on peut aussi le préparer un peu à l’avance (oui hérésie) et puis le réchauffer. Moins joli, moins composé, moins frais mais ça reste bon. Il restera d’ailleurs de la viande et du bouillon.

Base et variantes : je suis partie d’une base très classique et répandue à base de poitrine porc mais sachez qu’il y a plusieurs variantes (aussi avec d’autres viandes et du poisson). Les japonais aiment beaucoup avec la poitrine de porc (alors qu’en Chine on utilise des parties plus maigres). Sachez aussi que chaque échoppe a un peu sa recette secrète pour le bouillon, l’assaisonnement sans parler de la présentation spécifique et de la dégustations rituelle (mais je suis encore loin ;-). Donc il n’y a pas vraiment La recette mais une piste de base. On sert souvent aussi au japon avec des oeufs durs marinés (je n’en ai pas mis).

Types de bouillons : trois types de bouillons sont proposés avec le ramen : au sel, à la sauce soja et à la viande. Ici il est à la viande avec un ajout de bouillon à la sauce soja. L’ensemble est étonnamment peu salé (et pas sucré du tout même si vous trouvez de la sucre). Il faut donc l’assaisonner.

*Pâtes : vous pouvez aussi utiliser celles que l’on vend avec des sauces à côté (que je n’ai pas utilisées bien sûr) précuites “Ramen”. J’en ai trouve en grande surface et elles sont pas mal, bien un peu épaisses, ce qu’il faut.

Version simplifiée à la mijoteuse : il s’agit ici d’une version simplifiée notamment dans la cuisson de la viande (qui traditionnellement est braisée genre 8 à 10 heures voire plus) et dans le bouillon qui peut être très long à préparer et en général à base d’os de cochon (on ne jète rien), sans parler des pâtes qui ne sont pas faites maison. Voilà, je vous donne une recette à notre portée presque de fainéants et c’est délicieux.

J’ai utilisé la mijoteuse (je vous en ai parlé lors de mes cuisses de pintade à l’orange et au miell, la Crock-pot dont je suis fan pour sa simplicité et efficacité) mais sachez qu’on peut utiliser un rice-cooker (dans ce cas il faudra vérifier et ajouter du liquide au fur et à mesure) ou bien opter pour la version traditionnelle en cocotte un peu ouverte et mise au four à 135°C puis 100°C. Camille explique tout dans son précieux billet.

Version encore plus simplifiée : utilisez un reste de porc rôti coupé en très très fines tranches. Déjà fait mais la viande est moins fondante forcément.


17 réflexions au sujet de “Ramen”

  1. Bonjour Edda,

    Merci pour cette recette que je ne connaissais pas. J’essaierai un de ces jours. Puis-je vous demander l’adresse d’un bon restaurant japonais à Paris car nous y allons la semaine prochaine ? J’espère ne pas vous importuner en vous demandant cela. Si vous n’avez pas le temps de me répondre, ne vous inquiétez pas. E tante grazie per tutte le ricette. Cordiali saluti. Elisabeth

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    • De rien Elisabeth, avec plaisir !
      J’ai un bon souvenir (un peu type cantine) de Hokkaïdo dans les 2ème arrondissement (où vous avez d’ailleurs plein de restaurants japonais). Si vous allez sur Tripadvisor vous aurez plus de choix et avis récents.
      Belle soirée et à bientôt !

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      • Lors de mon dernier passage à Paris (janvier 2018) je suis allé à Kodawari Ramen.
        Extraordinaire, et meilleur que la plupart de ceux que j’ai mangés au Japon en mai dernier… (il faut dire que je mangeais n’importe où pour pas cher !).
        Un conseil : y aller un peu avant l’ouverture (vers 11h50) pour ne pas faire la queue 1 heure…

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  2. Bonjour Edda
    Comment puis–je vous envoyer la photo du pain irlandais que j’ai fait avec du lait de kéfir, j’aimerais avoir votre avis,avez-vous une adresse mail?bien à vous et bon dimanche.Colette

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    • Bonjour Colette,
      Vous pouvez l’envoyer à mon mail habituel {dada . undejeunerdesoleil } @ gmail . com (sans les espaces et les crochets).
      Bon dimanche !

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  3. Bonjour Edda, Je fais souvent vos recettes qui remportent un franc succès . Merci de nous régaler et de prendre de vôtre temps pour nôtre plus grand plaisir gustatif. Suite au commentaire d’Elisabeth ci-dessus je peux vous donner un Excellent restaurant japonais à Paris
    KOMATSUBAKI 3 rue d’Artois Paris 8 ème Téléphone: 01 42 25 26 78 . Le midi nous pouvons déguster des plats exceptionnels pour un prix très raisonnable pour du japonais haut de Gamme à Paris. Sur leur site vous trouverez les jours de fermeture . Le mieux est de réserver car le restaurant n’est pas très grand.
    Bon dimanche .Cordialement

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  4. Bonsoir Edda
    Magnifiques Ramen que l’on peu déguster au Japon dans des restaurants dont certains ne sont pas plus larges qu’un couloir, mais où le sourire du serveur, la simplicité de l’accueil et la chaleur de ce plat vous mettent du baume au cœur. Ceci dit, les variations autour de ce plat sont aussi multiples que le nombres de couloirs (food street ) à Tokyo..!
    Un de mes meilleurs souvenirs de dégustations fut avec une base comme vous l’avez décrite précédemment mais avec, dans le bouillon, en plus une sorte de cébette fraîche coupée finement et un légume ressemblant à un haricot vert un peu boursouflé et fin aux extrémités dont je ne me souviens plus le nom ( peut être doigt de sorcière.) Dans tous les cas c’est fameux.
    Chaleureusement
    Pierre

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    • Bonsoir Pierre,
      Merci pour le joli souvenir ! Je rêve d’y aller et je me souviens du film Tampopo qui célébrait l’art et les secrets d’un bon ramen (voilà maintenant j’en ai de nouveau envie 😉
      Belle soirée et à bientôt

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  5. Merci mille fois à vous Edda et à Muttig pour les adresses de restaurants. C’est très gentil à toutes les deux et je vous reparlerai de nos expériences nippones ! Bien à vous deux. Elisabeth

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  6. Bonjour Edda. Votre blog est une source d’inspiration extraordinaire, surtout en matière de cuisine italienne, où en la matière vous pouvez sans rougir faire concurrence à François Régis Gaudry. Mais aujourd’hui l’inspiration est ailleurs. Seulement comment convertir la cuisson en mijoteuse vers une cuisson plus traditionnelle, notamment avec une cocotte en fonte ?

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    • Un grand merci Anthony pour les beaux compliments, je suis touchée !
      Pour ce qui est de la cuisson, la fonte aussi est idéale : dans ce cas il faut cuire au four (couvert) pendant 4 h à 100°C en retournant la viande toutes les deux heures et puis à 140°C pendant 3 heures toujours en recouvrant la viande.
      Bon ramen !

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